Dans le reflet de la grande baie vitrée qui donnait vers le fleuve, dans les rayons chauds et dorés du soleil, elle se vit. Là, par terre, recroquevillée en boule, prête à renaître. A sortir du ventre encordé, à faire tomber ses oripeaux de chanvre, à défaire ses noeuds, pour être enfin celle qu’elle devait être, depuis toujours. En elle, la fluidité était revenue, tout coulait de source. Le sang dans les veines, les pensées dans sa tête, les désirs dans son bas-ventre. La vie la remplissait à nouveau.

« Les hommes qui passent »
Tout ça est un jeu, c’est un poker menteur. Je mets une photo, et la moitié des mecs bavent dessus. En vrai, jamais ils ne sortiraient avec moi. Si je leur donnais rendez-vous dans un café, ils feraient demi-tour avant de me parler. Sauf que…