Elle a 17 ans, elle est belle, elle est encore vierge.
Et elle a très envie de faire l’amour, enfin.
Ce qu’elle veut, c’est un homme, un vrai.
Un homme avec des choses à dire.
Un homme avec une bouche pleine de compliments.
Aller au Club D était devenu synonyme de déshabillage complet, de véritable striptease social. Là-bas, elle n’était plus avocate d’affaires, elle n’était plus rien de ce qu’elle était dans sa vie sociale, en société. Là-bas, elle était juste une femme, belle et seule, qui prenait immensément plaisir à se faire baiser à l’envers et à l’endroit, exactement selon ses désirs.
En d’autres occasions, avec des femmes d’expérience, sa langue déployait d’abord la plus grande partie de la séduction. Glisser dans leur oreille, lécher, mordiller, susurrer d’une voix grave: tu m’excites, tu es si belle, je te veux tellement. Descendre dans le cou, libérer ensuite les seins du soutien-gorge et leur faire une vraie fête. Et surtout, prendre son temps.
Le jeune homme avait rédigé son devoir sur le thème qu’elle avait indiqué: les limites de la liberté individuelle. Il avait une belle écriture et les idées finement exprimées mais, à la fin de la deuxième page, il avait conclu, abruptement, noir sur blanc: ma liberté à moi est d’avoir très envie de vous. Elle avait 48 ans. Ce jeune homme en avait 17. Il aurait pu être son fils.
Elle mena cette masturbation royale jusqu’au bout, d’une main de Maître. Et il n’avait pas eu d’autre choix que de jouir, quand elle le serra en allongeant son étreinte. Elle décida d’accélérer le rythme de sa glissade, et il dut obéir aux doigts et à l’oeil de cette main savante, qui le tripotait et qui le maîtrisait, comme s’il était juste une marionnette. Un jouet érigé dans sa main.